Le projet « Gestion durable du parc national Fazao-Malfakassa et amélioration des revenus des populations riveraines » a été lancé, ce vendredi 1er septembre à Sokodé lors d’un atelier qui a réuni plusieurs parties prenantes.
Ce projet de 18 mois est initié par l’ONG Gestion de l’environnement et valorisation des produits agropastoraux et forestiers (GEVAPAF), avec l’appui de l’ONG Vétérinaires sans frontières (VSF)-Suisse dans une approche concertée avec les différentes parties concernées. Il est financé à hauteur de 198.432 Euros, soit environ 130.000.000 FCFA, dont 110.000.000F pris en charge par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à travers son fonds d’action « BIOPAMA ». GEVAPAF et VSF-Suisse ont apporté respectivement 14.760.425 F et 1.693.175 F au financement du projet.
Le lancement a permis de sensibiliser les parties prenantes parmi lesquels les acteurs clés autour du parc Fazao-Malfakassa sur les objectifs, les activités, les stratégies d’interventions et les résultats de ce projet et de solliciter leur participation pour sa réussite.
Le projet entend renforcer le système de surveillance des ressources naturelles du parc et lutter contre le braconnage. Il va encourager également la mise en place de la foresterie communautaire dans les zones périphériques du parc et mènera des actions en vue de réduire la consommation en bois énergie. Le projet fera aussi la promotion des activités économiques viables et à faibles impacts sur le parc en faveur des populations locales.
Le projet mise, entre autres, sur l’élevage pour amener les gens à arrêter le braconnage et les activités agricoles avec l’utilisation des bonnes pratiques agricoles. Il prévoit également la valorisation des produits non forestiers telles que le karité par l’organisation des collectrices à mieux collecter les noix de karité et mieux les valoriser à travers le beurre de karité pour la vente. Une autre activité consistera à organiser et équiper les jeunes pour mener des activités comme l’apiculture biologique. Le projet compte, en outre, doter les brigades de la région Centrale de motos, de smartphones et autres matériels pour la surveillance du parc.
Le Directeur Exécutif de l’ONG GEVAPAF, Jean Tadanlenga YATOMBO a souligné que malgré les différentes initiatives mises en œuvre par le gouvernement, le problème d’occupation des aires protégées n’est pas totalement résolu et la vulnérabilité des populations riveraines s’accentue. Pour lui, c’est pour contribuer à l’apport d’une réponse à cette situation que le projet est élaboré avec pour finalité de faciliter la gestion durable du parc et permettre aux riverains d’améliorer leur résilience face aux changements climatiques et leur état de pauvreté qui les conduit à mener des activités anthropiques qui dégradent ce parc. M. Yatombo a remercié l’Union européenne pour son appui financier à travers l’UICN.
Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Daro Ouro-Akondo, avec à ses côtés le préfet de Sotouboua, Pali Tchabi Passabi a félicité et encouragé les initiateurs de ce projet qui participe aux efforts du gouvernement dans la préservation des parcs nationaux. Il a prodigué des conseils aux promoteurs et aux parties prenantes pour sa réussite.
Le directeur régional de l’Environnement, Lt-Col. Affo Até Badjaniou et le 1er maire adjoint de la commune de Tchaoudjo 1, Yérima Agrégna ont invité les acteurs à s’approprier cette initiative et à s’impliquer dans son exécution pour l’atteinte des objectifs visés.